Avez-vous déjà lu ou entendu des belles phrases comme : “être heureux, c’est un état d’esprit” ou bien “on peut choisir d’être heureux, il faut juste vouloir”, ou quelque chose dans le genre? Je suis moi-même presque certaine d’avoir déjà écrit ça à quelque part (oopsy…). Mais est-ce vraiment le cas? Est-ce que d’être heureux, tout l’temps, à 100%, 24/7, c’est ça, le but ultime de notre court passage ici?
Je pensais que oui, à un moment.
Mais maintenant, je ne crois pas que ce soit réaliste. Je ne crois pas non plus que ce soit ça, le trésor précieux du bout d’la vie. Être heureux le plus souvent possible c’est bien, c’est certain, mais il y a du beau dans l’inverse aussi. Il y a du beau dans les larmes, il y a du beau dans le découragement et la mélancolie et la rage même. Il y a du beau dans les nuages. Aussi sombres et épais soient-ils.
Le beau n’est pas nécessairement visible à l’oeil nu, dans le présent, quand tout semble (ou est) gris foncé. Quand les cumulonimbus s’emparent du ciel et déversent leurs flots de larmes, c’est sombre, jusqu’à ce que le soleil se pointe et face briller un arc-en-ciel! Il y a du beau quand on se rend compte qu’après avoir traversé la tempête, il y aura un arc-en-ciel. Bientôt, éventuellement. Se dire heureux tout l’temps ou vouloir être heureux tout l’temps, c’est un peu de nier l’existence de bien de choses, de bien des horreurs et des injustices qui sont, qu’on le veuille ou non, omniprésents. C’est de tourner le dos, aussi, à bien des émotions qui traversent fort probablement nos esprits et nos coeurs d’humains plus fragiles que nous voulons l’avouer, à nous même encore plus qu’aux autres, peut-être. Être heureux tout l’temps, c’est un peu vivre dans le déni de la vie même!
C’est correct, de ne pas être heureux tout l’temps.
C’est quand on ressent de l’inconfort qu’on sait que le changement, l’évolution, la transformation est à nos portes! Des évolutions radicales et profondes ou non, ça n’a pas d’importance. L’inconfort et la résistance, sont des portes plus ou moins scellées qu’on peut choisir d’étouffer et ignorer, ou bien d’attaquer et défoncer! C’est ici qu’il se trouve, le vrai choix, je pense : l’évolution à travers l’inconfort ou être heureux tout de suite, maintenant, en choisissant l’ignorance. Bien sûr, un chemin est plus facile et rapide que l’autre. Mais au bout du compte, il y en un qui rapportera plus, beaucoup plus, à long-terme.
C’est correct de se laisser ressentir et vivre les p’tits (ou grands) bouts de vie moins faciles, moins lumineux. On se le doit à nous-même de les feeler en entier les obstacles, même si ça fait mal, parce que c’est comme ça qu’on peut ensuite les laisser partir et guérir. Chercher de l’aide peut aider, à rénover les barrières les plus ardues en des ponts bien solides et plus doux à traverser. Je trouve que la pression du bonheur à tout prix est pas mal lourde. Mais au lieu de se taper sur la tête parce qu’un nuage gris flotte au-dessus de celle-ci, pourquoi ne pas devenir ami avec le dit nuage? Pourquoi ne pas lui faire un p’tit câlin? Prendre un café avec lui? J’ai fini, de le chasser à coup de déni et de répression, mon nuage.
C’est temps-ci, je ne suis pas heureuse tout l’temps. Vraiment pas. Et c’est correct.
Je relaxe. Je m'assois. Je me repose. Je pleure. Je me fâche. Et ensuite, j’apprends. J’écoute. Je grandit. Et je sourit, éventuellement. Tout ça ne se réalise pas nécessairement en quelques minutes (heures ou même jours!). Il faut du temps. De la patience. Et c’est correct! Acceptons les émotions dites négatives pour essayer de voir plus clair ensuite! Être heureux c’est bien. Mais ce n’est pas la finalité de la vie!
“Happiness is not the end goal of life. Purpose is. Happiness is just a byproduct.” - Sahara Rose
“ Le bonheur n’est pas le but ultime de la vie. Avoir une raison d’être l’est. Le bonheur n’est qu’un produit dérivé” - Traduction libre.
Et vous, êtes-vous heureux?
Câlins,
Andy L.
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