En ces temps pas pire sombres, dominés par un virus méconnu et une hystérie collective, j’ai peur.
J’ai peur du Covid-19, oui. J’ai peur parce que pour la première fois de ma vie, je fait partie des humains “ à risque ”, à cause de ma sclérose en plaques et du traitement qui affaibli le système immunitaire et rend plus sensible aux infections que j’ai reçu il y a quelques mois déjà. Pour une des premières fois de ma vie, je me sens dépouillée, presque nue, plus vulnérable que jamais. Ça me tord le ventre un peu, beaucoup, quand j’y pense trop. J’ai peur pour moi, oui un peu, mais surtout, j’ai peur pour l’humanité au grand complet. Pas des décès à grande échelle nécessairement, mais des réactions collectives, de la panique générale et d’une compréhension incomplète.
J’ai peur que l’humanité marche confortablement à côté du message. Celui plus grand, beaucoup plus grand que de se nettoyer les mains plus souvent.
C’est intéressant, quand même, comme exercice, de me sentir aussi minuscule, aussi toute nue, devant une menace assez réelle. Ça me force, nous force peut-être à mettre les choses en perspective. Ça force à être encore plus alerte, en pleine conscience, dans le moment présent qu’il y a quelques jours, quelques semaines, quelques années. Autant de clarté nourrit certainement mon anxiété et mes inquiétudes, mais aussi, m’aide à voir la situation d’un oeil nouveau, global. Je pense que le virus est en quelque sorte une épreuve que Mère nature nous envoie à nous, les petits humains à la vision étroite. Un message. Auquel nous n’avons d’autre choix que de répondre, de l’écouter et peut-être, enfin, changer nos paradigmes désuets.
La propagation planétaire assez rapide du virus nous démontre très graphiquement et, malheureusement assez sombrement, un principe fondamental que le Yoga, entre autre, nous enseigne : l’unité. Ou, dans un terme anglophone encore davantage évocateur : oneness. Nous sommes un. Pas seulement nous, les humains, mais tous les êtres vivants et tout ce qui existe sur la planète bleue. Tout est interrelié, tout est connecté, tout n’est effectivement qu’un! Nos actions individuelles affectent le bien-être, ou le mal-être collectif. Pas seulement au sein de nos familles, de nos communautés, de nos pays, mais PARTOUT. Comprendre oneness, c’est de réaliser que nous baignons TOUS dans une toile invisible mais bien réelle de vibrations cosmiques et énergies vitales qui se croisent, s’entremêlent et se chevauchent aux quatre coins du globe. Nous y baignons, ainsi que tout ce qui est matière. Ressentir oneness, c’est d’accepter que nous ne sommes qu’un petit, très petit point sur la mappemonde, mais que notre impact se répercute bien au-delà de notre champ de vision.
Covid-19 plonge les humains dans leur propre bordel et nous le renvoie sans équivoque. Ce sont les humains qui sont la cause du dérèglement planétaire. Ce sont les humains qui ont élevé la température de la Terre et tronqué ses poumons, causé l’augmentation de la fréquence des désastres naturels, éradiqué de précieuses espèces et en ont violenté d’autres et c’est l’action humaine qui cause l’apparition et la propagation de virus. La sur-sur-utilisation des ressources que notre belle planète nous offre pour des fins capitalistes et franchement égoïstes doit cesser.
Il est temps de se regarder dans le blanc de nos 8 billions de paires d’yeux et de voir la réalité telle qu’elle est : les humains causent leur propre perte, mais ce sont eux aussi qui ont le pouvoir de changer les choses.
Utilisons ce temps de crise pour faire le bien! Il n’est plus question de nous-mêmes, nous seuls, il en va du bien-être le planète toute entière. Arrêtons de nous recroqueviller dans nos cocons mentaux et se se faire croire que nous sommes seuls et isolés et que nos actions n’ont de répercussions que sur nous seuls. Arrêtons de penser au JE et, pour une fois, pensons au NOUS.
J’ai peur.
Mais aussi, je vois la lumière. Je vois cette chance peut-être unique que nous avons de CHANGER. Pour le mieux.
Câlins,
Andy L.
P.s. Si comme moi le stress vous envahit, prenez de grandes et lentes respirations et consultez ma chronique anti-stress sur le blogue pour des trucs simples pour le chasser ou du moins, le calmer.
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